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Yves et Yvan, tous deux habitués de cette course de fin de saison avaient une fois de plus effectué le déplacement en Picardie.

C'est donc à Abbeville et plus précisément à Caours, dans une chambre d'hôte chez madame Flandrin, que Yvan et Coach avaient décidé de poser leurs bécanes pour la traditionnelle Ronde Picarde. L'endroit est très calme et la maison est assez typique, il s'agit d'une ancienne kommandantur.

Yvan choisissait de s'aligner sur la petite distance de 128 km tandis que Coach optait pour La Ronde Picarde master, totalisant 180 km. Un positionnement judicieux et stratégique permettait à nos deux compères de s'élancer parmi les 50 premiers. En effet, le placement est très important en ce début de course car après 8 km, la route se rétrécit afin de franchir un petit pont. Les coureurs mal positionnés peuvent vite prendre 2 minutes dans la vue.

Les recommandations d'usage effectuées, le départ est donné à 08h10 dans une brume londonienne.  

Les 20 premiers km sont entrecoupés de quelques casses pattes courts et brefs mais assez long pour que les jambes sachent qu'il est l'heure de turbiner. Cette année, aucun "réel" pro ne participe à la course, raison pour laquelle cela part dans tous les sens en cette première demi heure.

Effectivement, dans la plus longue des côtes, 5 hommes prendront le large. Dans ce groupe figure le futur vainqueur qui n'a pas réellement sa place parmi les cyclosportifs, il a en effet gagné une kermesse pro en France la semaine précédente.  

Le peloton considère que la "matinale" est partie et ils constatent que les 5 coureurs à l'avant sont uniquement inscrits sur le grand parcours. Yvan et Coach restent bien calés à l'avant du groupe de façon à pouvoir saisir un éventuel contre et surtout d'éviter les chutes. Ce positionnement est une belle option car au km 72 se trouve un virage à gauche en bas d'une descente chaotique faisant immédiatement remonter les coureurs sur un tronçon de 300m à 18%. Autant dire que la petite plaque doit être repassée avant le virage sans quoi c'est pied à terre.

 

Après avoir longé le bord de mer via Le Hourdel et rouler à travers les dunes sur un chemin de type ravel bien ensablé, nos coureurs arrivent au km 100 lieu de la bifurcation entre les deux parcours.

Yvan s'en ira à droite tandis que Coach continuera tout droit. 

Yvan se retrouve, à sa grande surprise, dans un groupe de 20 unités étant en fait les premiers de la petite distance. Il aura fort à faire durant ces 30 derniers km, de véritable guerriers Liégeois prêt à batailler ferme pour la victoire en font partie.

Coach quant à lui est en compagnie d'un certain Michel Heydens. Au km 110, cinq hommes sont toujours devant à plus ou moins 6 minutes. Le plan "ORSEC" pourrait être déclenché tant la situation semble compromise. Quelques tentatives stériles ont lieu mais c'est au km 120 que le bon contre voit le jour. En effet, 5 hommes sortent et commencent à prendre le large grâce à une bonne entente. Coach se lance à la poursuite avec un autre coureur ayant suivi son démarrage. Celui-ci prend des relais mais ils ne sont pas assez appuyés. Alors qu'ils plafonnent tous les deux à une trentaine de mètres, un groupe de 8 hommes mené par Michel Heydens rentre sur eux et avale également les 5 coureurs sortis un peu plus tôt. Les voila à 15 en contre.

Michel Heydens et Coach prendront immédiatement la direction des opérations afin de faire prendre la mayonnaise, ce qui fut loin d'être aisé, en effet sur les 15 hommes seuls 5 sont disposés à vraiment prendre le large. Après 10 km de chasse, nouveau constat: km 140, toujours 5 devant mais à 4 minutes au lieu des 6 initiales. Le peloton est quand à lui pointé à 3 minutes du groupe de Coach. Ils peuvent rentrer sur les hommes de tête à la seule et unique conditions que l'entente soit parfaite entre les 15 membres de ce groupe de contre. Tout le monde est le nez dans le guidon et suit aveuglément le motard de l'organisation qu'ils ont comme poisson pilote.

C'est ensuite beaucoup moins réjouissant, le motard s'immobilise au milieu d'un croisement et lève les deux mains en l'air afin de signifier qu'ils font fausse route et qu'ils sont perdus. Ils ont parcourus plus de 3km hors circuit suite à une distraction. Tout s'écroule !

C'est sans grande conviction que nos 15 hommes rentrent au bercail pour une 100ème place à plus de 10 minutes.

Coach, déçu et frustré, d'autant qu'il souffre d'une tendinite, contraste avec Yvan qui termine à une très belle 15 ème place (5ème de catégorie) sur son parcours.

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