Comme chaque année le 2e we de septembre est consacré à la ronde Picarde du côté de la Baie de Somme à Abbeville.
Cette année c'est Yvan, Eric et moi-même qui avons fait le déplacement.
Au départ, c´est dans un brouillard très épais et par une température très fraîche, guère plus de 8°c.
Nous étions 1.200 sur la ligne de départ située boulevard Vauban à Abbeville, un peloton au sein duquel on trouvait quelques vedettes, Jimmy Casper, Kevin Reza, Guillaume Levarlet, Thierry Marie, Henry Sannier ou encore Bernard Thévenet, double vainqueur du Tour de France en 1975 et 1977.
Comme chaque année, le départ fut fort rapide jusqu´au km 7 où les difficultés commençaient avec le franchissement du « petit pont » à la sortie d' Eaucourt où si tu n'es pas dans les 50 premiers tu mets pied à terre et tu prends 1 à 2 minutes dans la vue. Toutes les bosses qui nous amènent sur le plateau de la baie de Somme seront montées au train.
Etant bien placé au départ, j'ai pu tenir ma place dans les 20 premiers. Eric et Yvan sont dans la masse voués à de gros efforts pour revenir sur la tête. L'échappée matinale tarde à se constituer donc la course est, et devient nerveuse. Les escarmouches seront nombreuses mais la plupart seront veines.
A la bifurcation les boy's Georges prendront le petit parcours à leur charge pour laisser filer Georges Hauterat à la victoire. Quant à moi inscrit sur le grand parcours l'heure d'un premier bilan avait sonné. Nous apprenons qu'il y a 4 hommes en échappée avec 2min d'avance à +/- 80km de l?arrivée. Suivant les infos du peloton ceux-ci seraient capables d'aller au bout. Donc, la vigilance est de rigueur. Au km 125, 2 hommes partent en contre, je décide de secouer ce peloton de 150 coureurs. Je reviens sur le contre accompagné de 2 autres qui ont suivi. Suivront encore 3 autres finalement nous nous retrouvons à 8 l'entente n?est pas parfaite mais nous avons repris 45 sec aux échappés qui sont du coup à 1min 15.
Malheureusement, compte tenu de notre mésentente le peloton qui avait bien maigri revient. Ils ne sont plus que 50 à avoir fait la jonction. A ce moment, je décide de me refaire la cerise mais mon échappée en avait décidé autrement. Elle avait remis le couvert dans un petit casse pattes pour repartir de plus belle. Nous la regarderons partir mètre par mètre. Je fais un bref constat des troupes restantes et je m'aperçois vite que les hommes restants avaient tout donné pour revenir sur nous.
Au km 165, il restait avec moi Luc Verwimp et Thomas Venel (vainqueur en 2011) nous nous lançons un regard pour sonner la charge et nous voilà à 4 un « coéquipier de Luc » avait suivi la manoeuvre. Luc, son copain et moi avions une vitesse de croisière de 44km/h mais lorsque passait Venel le compteur passait à 47km/h du coup moins évident pour assurer les relais. Dans les longues lignes droites qui nous amènent au pied de la dernière difficulté nous apercevons le groupe des 8 qui avait repris les 4 échappés matinaux. Grâce aux relais appuyés de Venel nous reprendrons 4 hommes qui se sont fait sortir du groupe de tête. Nous sprintons entre mecs. Je prends une 12e place au scratch à peine 1 minute derrière le groupe de tête et 1ère place dans ma caté.
Petite anecdote au passage : au km 90 j'aperçois ma voiture stationnée sur le bas côté quelle ne fut pas ma surprise. J'ai très vite compris en voyant Eric (invité de dernière minute) me tendre un bidon en guise de ravito. Eric avait subi une crevaison au km 17 et s'était fait rapatrié à notre logement.
Quant à Yvan, il évoluait de groupe en groupe ce qui lui permis de réaliser une excellente moyenne (38km/h) qu'il n'avait jamais réalisée auparavant. Chapeau pour les progrès effectués en 2012.
Le seul ravitaillement du parcours se situait au Hourdel, après le passage sur la très belle route blanche pleine de sable qui longe la plage depuis Cayeux-sur-Mer.
Pensant recevoir des fleurs pour ma première place, j'ai demandé à Eric et Yvan de patienter pour la remise des prix qui fut une fois de plus très très longue. En plus il n'y avait pas de bouquet prévu. Un tout grand Merci de votre patience.